Monday, November 08, 2004

Passing of the Poilus



The number of surviving poilus (average soldiers) who fought in World War One is diminishing rapidly. 4,000 were counted in 1995; now only fifteen survive, and all of them are centenarians.

En 1995, selon des recherches effectuées par le ministère aux anciens combattants, à la demande du nouveau président de la République, Jacques Chirac, ceux que l'on appelle les "rescapés de la Grande Guerre" étaient encore un peu plus de 4 000. Puis, d'un millier en 1998, ils ne sont déjà plus que 68, en novembre 2002 ; 36 en 2003. Désormais, à l'approche du 11-Novembre, après la mort de Marcel Savonnet et de Louis Cabrol, il ne reste que 15 survivants - qui habitent dans quatorze départements différents - de ce qui fut l'enfer au quotidien, pour les 8 millions d'hommes mobilisés de 1914 à 1918.

Seuls trois vétérans résident en région parisienne (un à Paris, deux dans le Val-de-Marne). Les autres habitent toujours bourgs et villages de la France profonde ; certains n'ont pas quitté leur région natale. Ils furent cheminot, agent des PTT, représentant de commerce, agent d'assurances, proviseur de lycée, industriel et même... boxeur.

Ils avaient 18 ans, en moyenne, quand ils ont été appelés. Ils sont tous centenaires, à présent. Mémoire vivante du premier conflit de l'ère moderne - l'un des plus terribles -, ces hommes "nés au XIXe siècle, qui ont vécu au XXe siècle et ont connu l'aube du XXIe siècle", selon une formule de l'Office national des anciens combattants et des victimes de guerre (ONAC), se souviennent et racontent toujours, pour la majorité d'entre eux.